PONTE NOVU
La bataille de Ponte Novu, qui eut lieu du 8 au 9 Mai 1769, est le point final des affrontements entre les troupes de Pascal Paoli - composées de Corses et de mercenaires allemands - et les armées du roi de France, Louis XV aidées de soldats corses du parti français. Ouvrant aux grenadiers français la route de Corte, capitale de la nation corse, cette bataille marque la fin de la seconde et dernière phase de la guerre de Corse.
Voltaire résume ainsi la transaction effectuée : « Par ce traité, le royaume de Corse n'était pas absolument donné au roi de France, mais il était censé lui appartenir, avec la faculté réservée à la république de rentrer dans cette souveraineté en remboursant au roi les frais immenses qu'il avait faits en faveur de la république. C'était, en effet, céder à jamais la Corse, car il n'était pas probable que les Génois fussent en état de la racheter; et il était encore moins probable que, l'ayant racheté, ils pussent le conserver contre les Corses qui avaient fait serment de mourir plutôt que de vivre sons le joug de Gênes. »
« L'arme principale des Corses était leur courage. Ce courage fut si grand que dans un de ces combats, vers une rivière nommée Golo, ils se firent un rempart de leurs morts pour avoir le temps de recharger derrière eux avant de faire une retraite nécessaire ; leurs blessés se mêlèrent parmi les morts pour affermir le rempart. On trouve partout de la valeur, mais on ne voit de telles actions que chez les peuples libres. »